Les vitraux du chœur de l’église Saint-Lambert, de Bouvignes.
Les vitraux se présentent sur trois registres ou niveaux.
Premier registre : une galerie des douze Apôtres, y compris saint Paul.
Second registre : anges et archanges.
Troisième registre : dans les extrémités trilobées des fenêtres, des symboles du Christ, inspirés à la fois de l’Ancien et du Nouveau Testament mais aussi de l’Antiquité.
Aux origines :
Rédigée entre 1261 et 1266 par le dominicain Jacques de Voragine, La Légende dorée (Legenda Aurea, en latin) nous conte la vie d’un grand nombre de saints, certains épisodes de la vie du Christ, de la Vierge Marie ainsi qu’une explication des principales fêtes.
S’appuyant sur différentes sources chrétiennes et bon nombre d’écrits apocryphes ( du grec apokryphos, c’est-à-dire « caché »), textes dont l’authenticité n’est pas établie par l’Eglise, l’auteur a pour ambition de rappeler le combat que Dieu mène contre les esprits du Mal.
Qualifié de « mythologie chrétienne » par certains, ce livre quasi surréaliste sera pourtant le premier à être imprimé en français, en 1476.
S’inspirant de cette « tradition », les ateliers GANTON réalisent pour le chœur de l’église Saint-Lambert de Bouvignes, une galerie d’apôtres, d’archanges et d’anges aux couleurs chatoyantes. Tôt le matin, par bon temps, les rayons du soleil illuminent les tons ocres et vifs. Cette féerie rayonne sur une imposante croix de style art déco déposée sur le tabernacle. L’autel en marbre noir, conçu par l’architecte gantois, Valentin Vaerwyck, fut béni en 1956. Toute la décoration en bronze et en dinanderie a été dessinée et créée par les ateliers de l’orfèvre Wouters-Puissant, d’Anhée.
Le premier registre d’images :
D’après les archives paroissiales, Paul et Marcel GANTON choisissent et dessinent les verrières. Ils partent de la célèbre légende pour donner aux Apôtres un attribut qui remémore les circonstances tragiques de leur martyr, exception faite de Saint Jean. Les vitraux de la chapelle des cardinaux d’Amboise, à Rouen (hélas bombardée en 1945) et de certains vitraux de Chartres influencent leurs croquis. D’autres seront repris pour la grande verrière de l’abside de l’église Saint-Martin, à Liège.
Nous découvrons ici de gauche vers la droite :
L’apôtre Simon. Natif de Cana, il appartient au clan des Zélotes (Mc 3,v. 8), mouvement palestinien de résistance aux Romains. Selon la Legenda Aurea, après avoir prêché l’Evangile aux Perses, capturé par des rebelles, son corps fut sectionné en deux, d’où cette longue scie, rappel atroce des circonstances de sa mort. Fêté le 28 octobre.
L’apôtre Barthélemy. Connu aussi sous le patronyme de Nathanaël (Jn 1, v.45-51) , il fit la connaissance de Jésus grâce à Philippe. Appelé à prêcher l’Evangile en Arménie puis en Inde, c’est dans cette région qu’il connut le martyr : écorché vif, d’où ce couteau qu’il tient inséré dans un Evangile. Fêté le 24 août.
Saint Jacques dit le Mineur, autrement dit « le juste », était, comme Simon, cananéen. Fils d’Alphée (Mt 10, v.3), le frère de Joseph, cousin du Christ autrement dit son « frère », il est choisi comme premier évêque de Jérusalem. Après trente années de bonne gouvernance, il périt lors d’une émeute en l’an 63, frappé par de violents coups de bâton. Fêté le 3 mai.
Saint Jean fut avec son frère Jacques, l’un des premiers compagnons du Christ. Il est considéré comme le disciple préféré du Seigneur. Selon la Legenda Aurea, contraint de boire du poison pour n’avoir pas sacrifié aux dieux, il bénit le calice d’où sortit un serpent. Exilé dans l’île de Patmos, il compose le livre de l’Apocalypse. A saint Jean est associé l’aigle, connu pour sa vue perçante. Il est le roi des cieux et symbolise puissance, victoire, profondeur mais aussi spiritualité. Jean serait mort entre 98 et 117 à un âge très avancé. Fêté le 27 décembre.
Saint André. Frère aîné de Pierre, natif de Bethsaïde en Galilée, disciple de Jean le Baptiste, il est le premier à rencontrer Jésus et à lui parler. Avec les fils de Zébédée, Jacques et Jean, il est le témoin privilégié de la vie du Christ et de sa mission. Apôtre en Arménie, il périt crucifié sur une croix en forme de X, instrument qui le caractérise. Fêté le 30 novembre.
Simon, appelé Pierre (képha, en hébreu), était un pêcheur de Capharnaüm. Par l’intermédiaire de son frère André, il rencontre Jésus qu’il reconnaît comme Messie ; c’est aussi lui qui le renie puis s’en repent amèrement. Après avoir prêché à Rome, il y meurt entre 64 et 67, sous Néron. Il est crucifié la tête en bas car il se jugeait indigne de mourir comme le Christ. Parmi ses attributs, la clé symbolise l’autorité qui lui a été concédée par Jésus lui-même : « Je te donnerai les clés du Royaume de Dieu (Mt 16, v. 19) ». Fêté le 29 juin.
Paul de Tarse, nommé Saül à l’origine, est un juif, fabricant de toile. Il prend part aux persécutions contre les chrétiens. Converti sur le chemin de Damas, il prêche la foi en Jésus-Christ. Après avoir fondé plusieurs communautés chrétiennes en Asie Mineure, il se rend à Rome où il vécut trois ans. Il est mis à mort vers 65, sous Néron. L’épée, instrument de son martyre est aussi le signe de son combat pour la progression de la foi. Avec la trahison de Judas, il est de tradition de l’associer avec les douze apôtres. Fêté lui aussi le 29 juin.
Saint Jacques, fils de Zébédée et frère aîné de Jean l’Evangéliste, est surnommé « Fils du tonnerre » (Mc 3, v. 17), ce qui suggère son tempérament fougueux. Après l’ascension de Jésus, il prêche en Judée et en Samarie puis se rend en Espagne avant de rentrer à Jérusalem. Décapité sur l’ordre d’Hérode Agrippa, vers l’an 42, la légende raconte que ses disciples choisirent de l’inhumer en Galicie. Au IXème S., on retrouve son corps qui est ensuite inhumé à Compostelle, origine d’une immense dévotion, encore vivace aujourd’hui. Livre, bâton, besace, coquille autant de symboles qui le caractérisent. Fêté le 25 juillet.
Thomas, appelé « Didyme » autrement dit « jumeau » en araméen, est surtout connu pour son incrédulité. Après la résurrection, il ne se fie pas au témoignage de ses compagnons aussi le Christ ressuscité l’invitera à toucher ses plaies et son côté ouvert. Ainsi s’exclamera-t-il : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » « Heureux ceux qui croient sans avoir vu », ajoute Jésus (Jn 20, v. 24-29). On ne connaît pas les circonstances de sa mort sinon qu’il souffrit le martyre en Inde. La lance, souvenir du côté transpercé du Christ, est l’attribut qui lui est le plus souvent associé. Fêté le 3 juillet.
Saint Philippe, galiléen originaire de Bethsaïde, rejoint Jésus après avoir rencontré Jean le Baptiste. Cité à de nombreuses reprises dans les Evangiles, il prêche en Phrygie, la Turquie actuelle, et subit le martyre à Hiérapolis à l’âge respectable de 87 ans. Crucifié, la croix est aussi son attribut. Fêté le 3 mai.
Saint Matthieu, que les évangélistes Marc et Luc appellent « Lévi », travaille pour les Romains en qualité de collecteur d’impôts (Mc 2, v. 14). Appelé par Jésus, il écrira son Evangile se concentrant sur la figure du Christ et sur les devoirs de celui qui choisit d’être son disciple. Suivant les apocryphes, il annonce l’Evangile en Syrie puis en Ethiopie. C’est là qu’il meurt, décapité. En tant qu’apôtre, son attribut est le livre et en tant que martyr, la hache, instrument de son supplice. Fêté le 21 septembre.
Saint Jude, Judas ou Thaddée. Parmi les Douze, il est le seul dont le nom varie selon les sources. Grand voyageur, il prêche aussi en Palestine, en Arabie, en Mésopotamie et en Perse. C’est à Arad, près de Beyrouth, qu’il est mis à mort. Pour le distinguer de Judas Iscariote, le traître, il est surnommé « le Zélote », aussi l’Eglise le fête le même jour que Simon, le 28 octobre. La croix et le vaisseau remémorent sa foi et ses nombreux voyages.
Nous découvrons les archanges mais aussi des anges et des chérubins aux couleurs vives portant le symbole des vertus.
Que faut-il entendre par vertu ?
Le mot « vertu » vient du latin virtus , lui-même dérivé de vir, d’où viennent les mots « viril » et « virilité ». Tandis que vir désigne l’individu de sexe masculin, virtus désigne la « force » et, par extension, la « valeur », la « discipline ». Aussi, la vertu est comme un habitus, un « acquis » qui permet à l’homme de bien agir.
Cette définition vaut pour toutes les vertus morales et intellectuelles. Dans le christianisme, la tradition distingue les vertus théologales (foi, espérance et charité) des vertus cardinales (courage, prudence, tempérance et justice) et humaines.
Pourquoi des anges ?
Depuis que nous connaissons la puissance et les lois de la nature, la croyance aux esprits célestes et aux démons s’éteint. Les astres ne sont plus des boules de cristal suspendues par un fil au-dessus de nos têtes ; les maladies et leur guérison ont des causes naturelles et ne proviennent pas de l’ensorcellement des démons. Malgré toute cette belle évolution, l’Eglise continue à nous parler des anges et à nous enseigner leur rôle dans les Ecritures et notre vie courante. Certes, la croyance aux anges ne constitue pas un dogme décisif de la Révélation. Cependant, force est de reconnaître, qu’il y a autour de nous une part immense de mystères : l’univers est loin d’être épuisé par l’homme. Aussi les écrivains sacrés parlent, dans la Bible, d’un univers invisible, un cosmos de purs esprits. C’est le monde spirituel des anges et des démons. Le Credo (Profession de foi chrétienne) précise que Dieu est « créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible ».
Les anges, du latin angelus ou du grec angelos, c’est-à-dire « le témoin », « l’envoyé » n’ont de raison d’être que de manifester la souveraineté du Dieu invisible, que le Christ Jésus nous révèle à travers le message de son Evangile.
Dans le chœur de Bouvignes
Le Bienheureux Cardinal John Henry Newman (1801-1890) affirmait que « la grâce des anges est grâce du Christ ». « Jésus, explique-t-il, réalise l’unité entre le ciel et la terre. Les anges, esprits bienheureux qui contemplent la face du Dieu invisible, obéissent à sa parole, servent sa volonté et suscitent auprès des hommes le désir de pratiquer les vertus ».
D’une certaine manière la boucle est bouclée. Rien ne dit que le Chanoine Hayot, curé de Bouvignes, qui a considérablement encouragé la mise en place de ces vitraux, ait eu connaissance des écrits de Newman. Par contre, le fait que les vertus qui sont ici illustrées dans un chœur et situées juste au-dessus du tabernacle où est conservé, pour les croyants, le corps du Christ lui-même, n’est pas anodin. Les serviteurs de l’invisible, les anges, porteurs de la Parole de Dieu et inspirateurs des vertus, intercèdent pour que chaque sacrifice du Christ célébré dans l’eucharistie rayonne sur la communauté toute entière. A méditer.
Travaux de longue haleine et parrainage
Les archives paroissiales en témoignent, la réalisation des travaux mettra dix ans. Un premier projet naît en 1925 et n’obtient l’autorisation de placement que 4 ans plus tard, avec de multiples modifications et simplifications. Les travaux du chœur coûteront en 1930 la bagatelle de 49 305,25 francs. Le Chanoine Hayot réussit à stimuler l’enthousiasme de quelque familles bouvignoises mais surtout hennuyères et bruxelloises qui financeront la totalité du projet. Pour finir, l’ecclésiastique devra y aller de sa poche. Voici la liste des donateurs, des vitraux du chœur :
- 1 et 2 : Joseph Huart
- 3 et 4 : Alex Evrard et Elisabeth Stainier
- 5 et 6 : André et Marcelle Douillet
- 7 et 8 : Joseph Ramoisée et Raymonde Levêque
- 9 et 10 : François, Louis et Edouard Stassin
- 11 et 12 : Henri Levie et Rosine Gilles
Archanges et vertus
S’inspirant de ces distinctions,) nous découvrons tour à tour au second registre, des créatures invisibles sous les traits de jeunes hommes, aux ailes étonnement déployées. Ils sont agenouillés sur des parvis de nuage. Il s’agit des trois archanges et, comme le stipule le Chanoine Hayot, dans les archives : « des neuf chœurs des anges, avec leurs attributs ». Nous découvrons donc de gauche vers la droite :
1. Gabriel. Prénom d’origine hébraïque signifiant : « Dieu est fort. » Mandaté par Dieu, il apparaît deux fois dans le livre de Daniel. Dans le Nouveau Testament, il apparaît deux fois également : à Marie, pour l’annonce de la naissance du Sauveur et à Zacharie, pour celle de Jean le Baptiste. Promu archange dans les apocryphes, il porte un diadème et son attribut est un sceptre décoré d’un lys, symbole de la chasteté et la pureté de Marie.
2 à 10. Suivent ensuite les neufs chœurs des anges : séraphins, chérubins, trônes, dominations, puissances, vertus, principautés, archanges et anges. Ces êtres spirituels sont avant tout des médiateurs, des ministres de la transcendance de Dieu et de son infinie miséricorde. Ils témoignent tantôt de la force, de la volonté, du courage et tantôt de la piété, de la tendresse et de la proximité divine. Ils sont à la fois proches de Dieu et proches des hommes.
Parmi ceux-ci, nous pourrions y reconnaître certaines vertus. En 3 : la prudence, avec le caducée et le Livre. En 4 : la tempérance, avec le miroir et le « pax ». En 9 : la justice, avec la balance et en 10 : le courage, avec le glaive. Il s’agit ici d’une illustration des vertus dites « cardinales ».
Les vertus « théologales » seraient : en 2 : l’espérance , représentée par l’encens qui s’élève vers le ciel; en 7 : la charité qui, telle un cœur chargé d’amour enflamme tout le personnage et en 8 : la foi.
En 6 : l’Ange gardien qui prie et intercède…
Toutes ces créatures célestes sont porteuses de vertus. Elles prient et intercèdent pour que nous nous imprégnions du message enseigné par Jésus dans les Evangiles et agissions en conséquence. Les saints Anges gardiens sont fêtés le 1er octobre.
11. Michel. Son nom, d’origine hébraïque, signifie : « qui est comme Dieu». Il est cité, lui aussi, dans le livre de Daniel, comme le premier des princes et gardiens d’Israël. Dans l’épitre de Jude, il est présenté comme archange et dans l’Apocalypse, il combat Satan, le dragon, et le vainc. Tel un être majestueux, la tradition le présente aussi comme celui qui pèse les âmes. Ici, en armure et portant la lance surmontée de la croix, il transperce le démon, sous les traits d’un dragon.
12. Raphaël. Etymologiquement : « Dieu m’a guéri ». Dans l’Ancien Testament, il est un des sept anges qui se tiennent en face du Seigneur. Seuls les écrits apocryphes le désignent comme archange. L’Ecriture Sainte rapporte qu’envoyé par Dieu sous la forme d’un jeune homme, il accompagne Tobie dans un long voyage qui conduit celui-ci vers l’Assyrie. Sur la parole de Raphaël, Tobie saisit un gros poisson avec lequel il pourra guérir son père, frappé de cécité (voir le récit dans le livre de Tobie) Ici, l’archange tient l’animal et est vêtu à la manière des pèlerins portant bâton et besace. Bien avant saint Jacques, il fut le patron des voyageurs. Gabriel, Michel et Raphaël sont fêtés ensemble le 29 septembre.
Terminons enfin par ce dernier registre, présent dans les extrémités trilobées des six fenêtres du chœur. De gauche, vers la droite, nous découvrons :
Le tabernacle. Dans la Bible, le livre de l’Exode nous rappelle que c’est sur le Mont Sinaï que Moïse reçut de Dieu, les tables de la Loi (Ex 24, v. 12). Ces tables de pierre étaient conservées dans le coffre de l’alliance, tabernacle en or décoré de deux chérubins ailés (Ex 26). A lui seul, il symbolise tout l’Ancien Testament et nous rappelle que Jésus, lui aussi, tel le « nouveau Moïse », nous enseigne la Loi nouvelle
La main de Dieu. Non ce n’est pas un symbole de Maradona mais bien Dieu qui, au ciel, nous bénit et bénit l’Eglise prête à célébrer, à son autel, son Fils, Jésus ressuscité. Mais pourquoi la main baisse deux doigts et en lève trois ? Deux, pour rappeler la double origine de Jésus : humaine, par Marie et divine, par le Saint-Esprit. Trois, pour rappeler que les chrétiens croient en un Dieu unique qui se révèle en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Etonnant mystère qui nous rappelle que toutes nos alliances ici bas sont le signe d’une alliance éternelle. Le tout est présenté dans une belle mandorle de gloire, prémices du ciel qui nous attend déjà…
Le pélican. La croyance antique veut qu’en s’élevant vers le ciel, l’animal avec son grand bec se perce les entrailles pour nourrir ses oisillons. Les premiers chrétiens récupèrent ce symbole l’interprétant comme le signe du sacrifice du Christ qui verse son sang pour le salut du genre humain. Le pélican symbolise la charité.
L’agneau. Il joue un rôle essentiel dans l’iconographie chrétienne. Présent dans les catacombes, Jésus le porte sur ses épaules : il est le « bon pasteur » (Jn 10, v. 11-14). Ici, l’agneau est représenté portant une bannière blanche marquée d’une croix rouge, signe de la résurrection. A gauche, un calice accueille son sang qui coule de son côté transpercé. Cette image rappelle la passion du Christ.
Les pains et le poisson. Son nom grec ikhtus est considéré comme un acronyme des mots Iésus Khristos Théos Huios Sotèr, c’est-à-dire « Jésus-Christ, fils de Dieu, Sauveur ». Il est également associé au récit de la multiplication des pains. Ceux-ci ne sont pas sans rappeler la manne que fit surgir Dieu pour nourrir son peuple au désert (Ex 16, v. 2-15). Ici associés, ils sont signes de l’Eucharistie, offrande que Jésus fait de lui-même pour la Rédemption du monde.
Le phénix. Bien avant d’être le fameux « Fumseck », compagnon du professeur Dumbledore, dans la saga d’Harry Potter, il est un authentique oiseau légendaire. Du grec phoînix, c’est-à-dire « pourpre » il est présent dans la mythologie persane, chinoise et aborigène. Il évoque le feu créateur qui consume et purifie. Ne pouvant se reproduire, dit la légende, à la fin de sa vie, il se consume et ressuscite de ses cendres. Il symbolise la Résurrection.
Avant de conclure, admirez un instant le décor sur lequel repose la galerie des apôtres. Ce ruban floral, tout en finesse, est une authentique représentation de l’art déco (art décoratif) très en vogue durant ces années 1910-1940. Il faisait l’admiration d’Albert Lemeunier (1946-2013), premier conservateur honoraire du Grand Curtius, à Liège, bien trop tôt disparu.
Nous lui dédicaçons ces lignes.